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Le déménagement d’un datacenter sans surprise et sous contrôle, c’est possible !

Publié le 4 July 2019
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Pour beaucoup de nos clients, déménager leurs infrastructures informatiques vers un nouveau datacenter, physique ou dans le cloud, apparaît comme une opération risquée.

La complexité des architectures actuelles et la volonté toujours plus forte du métier de disposer de plus en plus de services, disponibles en 24/7, rendent la tâche, à leurs yeux, très difficile.

Pourtant un tel déménagement reste un risque mesuré à condition que la démarche soit structurée, que l’ensemble des actions soient sécurisées et que le délai de réalisation reste raisonnable.

A ce propos, selon la taille et la complexité du SI et la maîtrise de la connaissance par le client (compétence et documentation), il faudra compter entre six  et dix-huit mois depuis le cadrage jusqu’à la bascule finale, avec un budget compris entre 2 M€ et 10 M€ en fonction du contexte et des choix.

Pourquoi déménager le datacenter ?

Les principales raisons d’un changement de datacenter sont les suivantes :

  • Réduction des coûts (encore et toujours !)
  • Changement d’hébergeur et/ou d’infogérant (insatisfaction du client, renouvellement de contrat, fermeture de sites à l’initiative du prestataire, …),
  • Stratégie d’entreprise (centralisation des infrastructures, nouvelles offres de services de type cloud hybride, …),

Ce type de projet reste cependant ambitieux et demande à être traité avec une feuille de route rigoureuse et des objectifs clairement définis.

La qualification des motivations du projet de déménagement est d’une grande importance pour le client afin de poser à plat sa vision de la cible et de lui éviter de reproduire les problématiques existantes.

Un moment clé pour se poser les bonnes questions

Par exemple, le constat d’une qualité de service jugée comme insuffisante doit être un « déclencheur » pour analyser les véritables raisons, sachant que les torts sont souvent partagés entre le client et le prestataire.

Il faut notamment évaluer l’investissement du client dans la gestion opérationnelle et contractuelle de son prestataire qui fera de la qualité, voire de la sur-qualité, en début de contrat, puis d’adapter son investissement en fonction du retour client.

En parallèle le client suit le nouveau contrat avec attention au début, puis il a souvent tendance à relâcher son suivi au fil du temps. On se retrouve donc face à un prestataire qui va avoir tendance à baisser mécaniquement la qualité de sa prestation pour augmenter sa rentabilité et un suivi client de moins en moins rigoureux.

Dans ces conditions il est important d’éclairer le client sur ses points faibles et les axes d’améliorations sur lesquels il doit travailler pour éviter de revivre la même situation avec un autre prestataire.

Une opportunité unique pour corriger les erreurs …

Au-delà de la motivation économique, le déménagement de datacenter est aussi le moment idéal pour revoir et éventuellement refondre les briques techniques de l’infrastructure du SI, pour la rendre plus agile et performante.

Cela concerne autant l’aménagement des salles techniques dans le cas d’un site physique, que la remise en cause des composants d’infrastructure en place (ex : hyperconvergence, software defined, …), avec pour objectif d’optimiser les coûts, les performances et la fiabilité du SI, et de repartir sur des bases saines après la correction des problèmes récurrents rencontrés avec les anciennes briques.

… et préparer l’avenir !

Mais c’est aussi une opportunité à saisir pour préparer le SI aux futures évolutions techniques et fonctionnelles, en osant remettre en question, le cas échéant, des architectures applicatives vieillissantes ou figées, inaptes à répondre aux nouveaux besoins exprimés par les métiers, au lieu de simplement les migrer en l’état.

Certes, ces situations sont extrêmes et complexes, mais les enjeux sont potentiellement stratégiques et très conséquents et ce serait une véritable erreur de laisser passer cette occasion.

Quelle démarche adopter ?

Comme toujours dans les projets de transformation, la première erreur à éviter est de partir trop tôt et sans recul dans la conception de la cible. En effet il est important, voire indispensable, de prendre le temps d’analyser l’existant, les besoins et les contraintes, et de qualifier les motivations réelles du projet.

La phase d’audit « Flash » va permettre de disposer d’une vision claire :

  • Du périmètre à déménager et de la volumétrie concernée (sites, nombre et type de composants, …),
  • Des forces et faiblesses du SI (techniques, organisationnelles, …)
  • De la politique de continuité de service,
  • Du plan de reprise d’activité,
  • Des obligations légales liées à son métier (contraintes bancaires, de santé, …),
  • ….

Quel scénario choisir ?

Le résultat de l’audit va permettre d’établir une note de cadrage en qualifiant avec le client le scénario optimal à adopter pour sa stratégie d’hébergement et les services souhaités :

  • « Sec » où le prestataire fournit uniquement la surface d’hébergement avec la puissance et la climatisation, et des gestes de proximité,
  • « Infogéré » où le prestataire assure un certain nombre de services d’infrastructure (ex : supervision, application des correctifs, …), voire de maintenance applicative (ex : montée de version),
  • « Cloud privé » avec des services de type IaaS et PaaS, avec une couche d’automatisation,
  • « Cloud public » chez des fournisseurs comme AWS, Azure, GCP, … avec éventuellement des déploiements aussi dans le datacenter physique (Azure Stack, AWS Outpost)

Comment migrer ?

Une fois tous ces éléments identifiés et définis, il faut aussi réfléchir à la stratégie de migration pour l’inclure dans la note de cadrage.

Celle-ci va osciller entre la stratégie « As Is » qui consiste à déménager l’ensemble des infrastructures sans aucun changement, et la stratégie « From Scratch », qui à l’inverse de la précédente, consiste à repartir d’une feuille blanche, ou presque, pour imaginer le datacenter de demain.

Les principaux enjeux et facteurs de choix dans le choix de la stratégie de migration sont la faisabilité technique, le coût, l’impact sur la production et le calendrier.

Et il est important de souligner qu’un déménagement « As Is » n’est pas « de facto » moins coûteux qu’un déménagement « From Scratch ». En effet un déménagement « As Is » peut s’avérer complexe en fonction du SI et de nombreux coûts cachés peuvent apparaître.

Quoiqu’il en soit il est rare qu’un projet de déménagement de datacenter soit purement « As Is » parce qu’il y a toujours des modifications ou des optimisations à apporter (ex : changement de matériel réseau car l’infrastructure existante est louée chez l’hébergeur actuel) soit totalement « From Scratch » parce qu’il est évident qu’il y a un « historique » (applicatif et/ou matériel) à conserver.

Metanext aux côtés du client

En conclusion, Metanext conseille au mieux son client, lui montre les points forts et les points faibles des différentes stratégies, et bâtit avec lui le scénario optimal.

En sortie de la phase de cadrage, le client disposera des éléments clés pour décider et passer à la phase de réalisation :

  • La vision claire du périmètre à déménager,
  • Les orientations d’architecture à la cible,
  • La stratégie de migration,
  • Le budget prévisionnel,
  • Le macro-calendrier.

Le prochain article détaillera plus en avant les thèmes abordés dans la phase de cadrage.

A bientôt !